Rencontre avec Karine Guilbert

À l'occasion de la récente sortie de Photographier l'architecturenous avons posé quelques questions à son auteure, Karine Guilbert. 

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Bonjour Karine, pouvez-vous vous présenter et nous raconter votre parcours ?

J’ai suivi ma scolarité dans une école moderne, sans portes ni couloirs, construite au pied de tours des années 1970, dans un quartier en pleine transformation du XIIIème arrondissement de Paris. J’ai déménagé, proche de l’École d’architecture de Paris-Belleville pour y faire mes études et y décrocher le diplôme DPLG en présentant une restructuration de la dalle des Olympiades. Celle-ci fut saluée par Michel Holley, son architecte, invité à ma soutenance.

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Après quoi, j’ai travaillé dix ans dans différentes agences. D’abord à Marseille dans l’Unité d’Habitation de Le Corbusier, pour me rapprocher de la mer et des bateaux. Puis sur l’Ile de La Réunion, une année, mais malgré le plaisir que j’avais à travailler dans cet environnement, la ville me manquait, je me suis alors installée en libérale à Paris en me spécialisant en aménagement d’intérieurs.

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Dans le même temps je m’intéressais de près à la photographie, initiée par des proches photographes, et c’est en intégrant l’équipe de rédaction de la revue AMC au Groupe Moniteur, en tant que rédactrice photo, que j’ai approfondi ma connaissance de l’image.

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Quelle place occupe la photographie dans votre quotidien ?

Je visionne des images tous les jours sur Instagram. Je repère des auteurs, je suis l’actualité de ceux que je connais et je vais à des vernissages ou des expositions pour me confronter aux grands formats des tirages exposés. 

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Qu'est-ce qui vous a motivée à écrire sur la photographie d’architecture ?

Au départ, j’avais envie de mettre des visages sur les copyrights que je traitais pour les publications. En rencontrant les photographes, en les écoutant raconter leur parcours, ou décrire leurs manières de travailler, j’ai été intéressée au point de vouloir le partager.

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Les reportages de commandes sont généralement des supports de communication pour les architectes et beaucoup privilégient la même vision qu’offrent leurs dessins-perspectives du projet. Un regard extérieur averti peut révéler ce qu’ils n’avaient pas encore vu. Connaître le contexte de la prise de vue, l’expérience du terrain à la recherche du point de vue le plus juste, qui traduit l’intention du maître d’œuvre et qui fait sens, aide à mieux apprécier une image.

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J’avais imaginé organiser une exposition, mais en donnant la parole à quinze photographes qui photographient l’architecture, il devient possible de comprendre ce qui les distinguent et ce qui les rapprochent, d’entrer dans l’univers de chacun.

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Quelles ont été vos sources d’inspiration ?

Aucune source d’inspiration en particulier, mais j’ai toujours aimé les récits de gens passionnés.

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Quels sont vos prochains projets ?

Je viens de créer une maison de communication, Comme on vous parle, qui s’adresse aux architectes. Pour ce travail collectif, je suis entourée de partenaires, graphistes, photographes, vidéastes, auteurs, avec lesquels l’interaction, autour de projets d’édition ou de films vidéo, est enthousiasmante.

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Retrouvez l'auteure sur Instagram

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Photographie d'en-tête © Ivan Guilbert