L'amour des livres #09 : Andreas Lemaire

Andreas Lemaire est libraire à la librairie-galerie Myriagone d'Angers. Une nouvelle rencontre avec un amoureux des livres...

Pouvez-vous en quelques mots vous présenter et expliquer votre parcours professionnel ?

Après une licence en Histoire de l'Art à Nantes de 2006 à 2010, différents stages (en librairie et en structure culturelle) et plusieurs expériences de médiation au LiFE et au Grand Café de Saint-Nazaire (2 centres d'art contemporain) de 2009 à 2011, j'ai été libraire pendant 2 ans, de 2012 à 2014, dans une librairie spécialisée en BD à Bruxelles. J'y ai tenu et surtout développé le fonds indé sur lequel j'étais spécialisé. Pendant tout ce temps, de 2011 à 2016, j'ai géré la programmation de Rouille, un petit espace d'exposition dédié aux arts graphiques, là encore à Saint-Nazaire. Ça m'a permis de rencontrer pas mal de chouettes artistes d'un peu partout en France et en Belgique. (Rouge, Katjastroph, Jéronimo, Thomas Amerlynck...) Puis j'ai commencé à travailler sur le projet Myriagone en septembre 2015, avec une ouverture de la librairie un an plus tard, en novembre 2016.


En quoi les livres font-ils partie de votre quotidien ?


Les livres, en tant qu'outils, vecteurs de pensée, en tant que facettes du monde, font partie intégrante de mon quotidien. C'est essentiel, vital, de se frotter à l'altérité pour mieux appréhender notre monde. On a toujours besoin de s'alimenter. Les livres sont un carburant essentiel.


Quel est votre premier souvenir de livre ?


Mon premier souvenir de livre, c'est un livre de peinture sur Van Gogh, reçu pour un anniversaire quand j'étais à l'école primaire. J'étais heureux, c'était ce que j'avais demandé.


Quels sont les trois livres dont vous ne vous sépareriez pour rien au monde ?


- Fictions, de Jorge Luis BORGES, édité chez Galimmard
- Mars, une exploration photographique, paru aux éditions Xavier Barral
- Centurie, G. MANGANELLI, publié par les éditions Cent Pages


Quelle est la première chose que vous faites quand vous prenez un livre en main ?


Je l'ouvre, je l'ausculte sous toutes ses coutures. Maquettage, papier, couverture, format etc. Tout y passe. Et puis évidemment je parcours quelques phrases aussi...


Livres papier / livres numériques : complémentaires ou contradictoires ?

Le numérique, par essence, est inexistant, car virtuel. Au mieux c'est pratique, mais en aucun cas on ne peut comparer les deux. Le papier reste. On peut constituer un sanctuaire, il peut se répandre. Sa matérialité lui confère une réelle présence dans le monde. Il occupe physiquement l'espace, au même titre que nous, sa densité est incontournable, et elle demande une telle énergie pour sortir et prendre forme que, d'une certaine façon, elle est davantage garante de qualité et de sérieux. Les méandres de l'espace virtuel ne garantissent absolument plus rien à ce niveau.