Professionnel parfois méconnu de la chaîne du livre, le représentant est le premier devant qui l'on présente nos ouvrages. C'est par son intermédiaire que les libraires auront ou non envie de les défendre. Un métier de passionné, donc, dont Jean-Jacques Maille est un bon exemple !
Peux-tu en quelques mots te présenter et expliquer ton parcours professionnel ?
Après des études commerciales, et une première expérience professionnelle loin des librairies, je suis entré au Seuil en 1995, comme représentant d’éditeurs.
Aujourd’hui, j’exerce toujours ce métier, pour le compte de Volumen, diffuseur, entre autres, des éditions Pyramyd.
Ce métier fait de moi, depuis plus de vingt ans, l’interface entre les éditeurs pour lesquels je travaille et les libraires chez qui je diffuse leur catalogue.
En quoi les livres font-ils partie de ton quotidien ?
Au-delà de mon métier, j’ai toujours vécu entouré de livres.
Enfant, je faisais partie de ceux qui préféraient rester à lire à la maison plutôt que d’aller jouer au foot, de ceux qui lisaient aussi le soir jusqu’à ne plus pouvoir tenir le livre.
Aujourd’hui, je passe mes journées en librairie, et quand je rentre à la maison, il y a des livres partout…
Quel est ton premier souvenir de livre ?
Peut-être des livres illustrés par Maurice Sendak (Papa-Ours revient, ou Petit Ours a une amie) ou Tomy Ungerer (Les Trois Brigands).
Ou un grand imagier : Le Livre des Mots, de Richard Scarry.
Plus tard, en ce qui concerne la littérature, une version abrégée des Mystères de Paris, d’Eugène Sue.
Quels sont les trois livres dont tu ne te séparerais pour rien au monde ?
Les trois livres ? J’imagine que tu voulais dire « les trois caisses de livres », non ?
J’en pioche donc trois au hasard parmi tous ceux-là : La Vie mode d’emploi, Les Raisins de la colère et Luz ou le temps sauvage, d’Elsa Osorio.
Mais j’aurais pu tout aussi bien choisir Toni Morrison, Jean-Philippe Toussaint, Italo Calvino, Leonardo Padura, et tellement d’autres…
Malgré tout, je ne résiste pas au plaisir de citer une découverte récente : Le Grand Marin, de Catherine Poulain. Un très grand livre.
Quelle est la première chose que tu fais quand tu prends un livre en main ?
C’est difficile de lire un livre quand l’objet est laid ! Avant d’entamer la lecture, je le scrute, je le touche, je le renifle…
Je suis très sensible à la qualité de la reliure et du papier, à l’odeur du livre (j’associerai toujours Pagnol à l’odeur des vieux Pocket) et à la police de caractère utilisée.
Livres papier / livres numériques : complémentaires ou contradictoires ?
J’utilise une tablette de lecture comme outil de travail, mais je n’y trouve aucun plaisir.
Pour moi, livre = papier !