On aime travailler avec... #08 : Cécilia Müller

C'est depuis la Suisse que Cécilia corrige fréquemment des ouvrages de notre catalogue. Aujourd'hui, elle nous en dit plus sur son métier !

Peux-tu nous résumer ton parcours professionnel et ce qui t'a conduite à la correction ?


Mon intérêt pour la créativité et les langues a guidé mes choix professionnels.
Après l’obtention de ma maturité suisse (baccalauréat français), j’ai été admise à l’École cantonale d’art de Lausanne. N’y trouvant pas ce que je cherchais, j’ai interrompu mon cursus pour accomplir un bachelor en communication multilingue à la Faculté de traduction et d’interprétation de l’Université de Genève.
C’est durant mes études universitaires que mon goût pour la langue française et ses subtilités s’est consolidé. Je me suis par la suite spécialisée dans la correction en suivant la formation au métier de correcteur proposée par le Centre d’Écriture et de Communication de Paris. En parallèle, j’ai effectué un stage dans une maison d’édition suisse qui publie des ouvrages d’art et des livres pour la jeunesse.
Aujourd’hui, j’exerce en tant que correctrice indépendante et j’anime des ateliers d’arts plastiques destinés aux enfants.


Comment définirais-tu ton métier ?


Je dirais que c’est un métier qui prend soin de la langue en respectant l’essence des textes produits.
 
Le français est connu pour sa complexité et c’est ce qui rend ce travail passionnant. L’activité de correctrice ne se résume pas à la correction des fautes d’orthographe, de grammaire, de ponctuation et de syntaxe. Elle comprend aussi l’application du code typographique. À ce propos, de nombreuses différences existent par exemple entre les usages en France et en Suisse romande, et des ouvrages spécialisés régissent cette variété d’emplois. Cette activité inclut par ailleurs la vérification des éléments qui gravitent autour du contenu principal : sommaire, légendes des images, index, bibliographie, pagination, etc. Parfois, des reformulations sont nécessaires et il est important de faire des choix appropriés pour ne pas s’écarter du style. Ce métier demande beaucoup d’attention.
En résumé, il faut avoir une vision aussi précise qu’élargie : des mots dans leur individualité au déroulement des phrases, des paragraphes, des chapitres et de l’ensemble de l’ouvrage !
Dans le processus éditorial, l’étape de la correction est essentielle. Elle permet de garantir la forme et valorise ainsi le fond. Un ouvrage qui contient des erreurs ou des incohérences n’inspirera pas confiance !


Qu'est-ce que tu préfères dans l'activité de correctrice ?


Un aspect qui me plaît particulièrement dans ce métier est le « dialogue » qui s’instaure avec le texte. Chaque mandat de correction est unique et c’est au fur et à mesure du travail que le texte révèle ses spécificités et ses subtilités. Il faut savoir s’adapter. Quand il s’agit de proposer des reformulations, il est obligatoire de composer avec certaines contraintes, d’espace ou de style par exemple, et de trouver la meilleure solution dans un contexte donné. Finalement, la correction est une activité qui nécessite aussi une part de créativité !


Y a-t-il une spécificité à corriger des ouvrages Pyramyd ?
 
Le choix éditorial des éditions Pyramyd est toujours de grande qualité. Travailler avec Pyramyd me permet d’allier mon goût pour la langue à celui pour la création visuelle. Je suis toujours impatiente de découvrir les titres qui me sont confiés.
Sur le plan humain, les éditrices savent établir une relation basée sur la confiance et le professionnalisme. C’est une grande satisfaction de collaborer avec les éditions Pyramyd !


Quel est ton favori au catalogue des éditions Pyramyd ?


L’Atlas mondial de la photographie de rue de Jackie Higgins, car ce titre marque le début de ma collaboration avec les éditions Pyramyd. Je connaissais les ouvrages Pyramyd depuis plusieurs années et j’avais le souhait de travailler avec cette maison d’édition après ma formation. Quand Christelle m’a proposé la correction de ce volume de 400 pages, j’étais ravie. Comme les délais étaient particulièrement courts, je me souviens de cette correction comme un voyage en accéléré aux quatre coins du monde, en immersion totale dans la photographie de rue !