L'amour des livres #08 : Pascal Didier

Nous rencontrons aujourd'hui un nouvel amoureux des livres : Pascal Didier, représentant chez le diffuseur Volumen Interforum.


Pouvez-vous en quelques mots vous présenter et expliquer votre parcours professionnel ?

Après divers métiers dont celui de libraire pendant quatre ans, je suis depuis maintenant 22 ans représentant d’éditeurs, au sein de la Diffusion Seuil, devenu au fil du temps, Volumen puis Interforum Volumen. J’y défends, avec toujours autant d’enthousiasme quotidien, d’engagement professionnel et une expertise affirmée, les catalogues de plusieurs éditeurs indépendants, généralistes ou spécialisés, aussi bien en littérature, en sciences humaines et sociales, en pratique, en jeunesse ou en beaux-arts. Pour ces éditeurs, je visite les librairies de 1e niveau de quinze départements du Grand Est de la France.


En quoi les livres font-ils partie de votre quotidien ?

Par la force – et la douceur – des choses, les livres font partie intégrante de mon quotidien. C’est non seulement mon métier mais c’est aussi une passion. C’est un besoin. C’est ma vie. Chez moi, ils sont partout, dans toutes les pièces, et j’en dépose souvent dans la « bibliothèque de rue » que j’ai installé sur le trottoir en bas de mon immeuble. Il n’y a pas un jour où je n’ouvre pas un livre, et entrer en librairie, dans les villes que je traverse pour mon travail ou dans d’autres que je visite pendant les vacances, reste pour moi un plaisir sans cesse renouvelé.


Quel est votre premier souvenir de livre ?

Mon père ne lisait pas mais ma mère oui et c’est elle qui m’a donné le goût de la lecture. Je me souviens des livres empruntés à la bibliothèque du village. Pendant les vacances chez mes grands-parents, mon plaisir était de découvrir les livres qui trainaient dans le grenier ou dans les armoires. Dans ces premiers souvenirs, un livre inoubliable : une vieille version des Contes de Charles Perrault, recouverte en rouge et qui sentait le vieux livre, que ma mère gardait sur sa table de chevet et que j’adorais lire et relire.


Quels sont les trois livres dont vous ne vous sépareriez pour rien au monde ?

Seulement trois livres ! Comme c’est difficile de vous répondre... Mais si vous insistez : Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire. Mon coup de cœur du moment, Le Musée des rêves de Miguel A. Semán (Éditions La Dernière Goutte) et peut-être, pour le plaisir des yeux, un livre d’art. Du Soulages par exemple.

Quelle est la première chose que vous faites quand vous prenez un livre en main ?

Je l’ouvre et je le sens avec mon nez. J’ai besoin en même temps de le toucher. De caresser sa couverture, de toucher le papier. C’est très sensuel le rapport au livre. On achète aussi un livre parce qu’il nous plait, parce qu’il est beau.

Livres papier / livres numériques : complémentaires ou contradictoires ?

À mon sens, assez contradictoire. Pour les raisons évoquées plus haut. Regardez simplement les publications votre maison ! Le numérique ne remplacera jamais le plaisir de l’encre et du papier, la qualité et le soin particulier d’un catalogue comme le vôtre.