On aime travailler avec... #02 Philippe Brulin

Deuxième focus sur nos collaborateurs externes. Aujourd'hui, on vous présente Philippe, avec qui chaque projet est un savant mélange de créativité et... d'humour !

Qu'est-ce qui t'a conduit au graphisme ?


Les livres principalement. D’abord du côté édition, j’ai eu longtemps l’intention de devenir éditeur, j’ai fait mes études dans ce sens. Une fois diplômé, j’ai pratiqué ce métier en freelance et en poste. J’ai commencé à mettre un peu les mains dans les maquettes, à regarder par dessus les épaules des maquettistes, et me voilà ici à parler de graphisme.

As-tu un "style" graphique ? Comment le définirais-tu ?


Ca me fait penser à une chanson de Noir Désir !
C’est la question qui fait wizzz quand on n’a pas fait d’école ou de formation, et que l’on n’a pas travaillé sa patte, en cours, en stages, qu’on n’a pas pris ce temps pour sédimenter et chercher sa définition. C’est pourquoi je n’accepte jamais les demandes d’interview d’ailleurs, par crainte qu’on découvre mon immense imposture. Plus sérieusement, j’aurais beaucoup de mal à définir ce style, sous réserve qu’il soit décidé que j’en ai un - ce qui m’embêterait un peu à vrai dire ; avoir UN style, ça n’a pas l’air d’être mon style.
Mais je vous retourne lâchement la question, Pyramyd, vous êtes sans doute les meilleures personnes à qui la poser...
(...)

Quelles sont tes références, tes modèles, tes inspirations ?


Pour ce qui des premiers émois, c’était sans doute Rodchenko et les modernistes russes, le Bauhaus - aussi bien le boulot graphique que l’architecture -, les pochettes de disques de Reid Miles chez Bluenote aussi. Et avant ça le boulot de Stanley Greenwood autour de Radiohead, qui a un peu vieilli aujourd’hui, mais son côté pompier et adolescent me plait toujours. Ca c’est pour les badges que je porte sur mon sac, ça ne dit rien de bien précis je m’en rends bien compte.
Mes inspirations aujourd’hui sont sur le net, dans la rue, sur les murs, dans les galeries. À titre d’exemple, ce génial projet de répertoire des typo urbaines : www.vernaculartypography.com.
Je vis à Paris, je fais partie de cette génération des compagnies Lowcost et du web, il suffit de sortir un peu, de cliquer, de lever la tête, ça fourmille de partout pour ce qui est de l’inspiration.
Deux références d’édition plus concrètes qui me passent par la tête, puisque je l’ai tournée pour regarder autour de moi à l’instant : les couvertures des collections de littérature des éditions Zulma et l’abécédaire pop up ABC3D de Marion Bataille chez Albin Michel. Imbattables dans leur domaine.

Quelle a été ta première collaboration avec les éditions Pyramyd ?


Il me semble que j’ai été appelé aux aurores des jeunes freelances, vers 10h00, pour venir donner un coup de main sur plusieurs projets au bureau, rue de Turbigo, ça devait être sur des couvertures et sur les "Black color book".
Aujourd’hui, je me lève beaucoup plus tôt.

Si tu devais définir en un mot le travail avec Pyramyd ?


Belvédère.