On aime travailler avec... #04 : Audrey Favre

On vous parlait de traduction, il y a peu... Aujourd'hui, on vous présente Audrey, une de nos fidèles traductrices, qui a la particularité de traduire depuis l'anglais et depuis l'italien !

Peux-tu nous résumer ton parcours professionnel et ce qui t'a conduite à la traduction ?


J’ai un parcours excessivement rectiligne : alors que je me destinais au journalisme international en faisant des études d’anglais, j’ai eu l’illumination pendant un cours de traduction mémorable en master, qui a chamboulé tous mes projets professionnels et m’a propulsée sur le chemin de la traduction du jour au lendemain.
Faire miens les mots de quelqu’un d’autre, avoir accès à une infinité de livres, la perspective d’une vie solitaire derrière mon ordinateur… Il n’en fallait pas plus pour me convaincre et mon parcours a été tout tracé à partir de ce moment-là.
J’aimerais bien pouvoir dire que j’ai lancé mon activité de traductrice indépendante dès que j’ai été diplômée en traduction après mon master, mais ce serait inexact : je l’ai lancée bien avant. Cela fait dix ans que je traduis à mon compte et je m’en émerveille encore tous les jours.


Comment définirais-tu ton métier ?


Être traducteur, c’est accueillir l’inattendu. C’est être ouvert aux projets les plus variés (l’an dernier, j’ai traduit des ouvrages allant des chiens dans l’art à la peinture en passant par le yoga, Kurt Cobain et Lego !), aux périodes d’activité intense comme aux périodes de relâche, à la surprise du style de l’auteur… J’adore l’instant où j’ouvre un nouveau livre à traduire, ce saut dans l’inconnu où je découvre ce qui sera mon univers pendant les semaines ou mois à venir.
Traduire est aussi un moyen formidable d’engranger une infinité de connaissances qui me serviront peut-être un jour pour briller en société.


Qu'est-ce que tu préfères dans l'activité de traductrice ?


Les mots, c’est la vie. Je ne suis jamais aussi heureuse que lorsque le style de l’auteur fait s’envoler les mots, les siens et les miens.


Y a-t-il une spécificité à traduire des ouvrages Pyramyd ?


Je traduis surtout des beaux livres pratiques pour Pyramyd (Le livre qu’il vous faut pour réussir vos photos, Écriture de scénario, Tous créatifs !, Street Craft…). C’est l’heure d’une confidence : chaque nouveau livre dans cette veine me donne une furieuse envie de me lancer dans l’activité décrite. Vous avez le don pour me proposer des ouvrages qui me passionnent aussi sur un plan personnel ! J’en retire de nouveaux loisirs en chemin, même si heureusement, je ne cumule pas tout (je pourrais tenter d’écrire un scénario sur une photographe créative qui pratique l’art de rue, cela dit).


Quel est ton favori au catalogue des éditions Pyramyd ?


J’ai réellement adoré Street Craft. Quand je pars en voyage, la moitié des photos que je ramène sont des photos d’art urbain, j’adore découvrir les petits détails artistiques qui parsèment une ville et font son charme. Pouvoir travailler sur un thème recoupant l’une de mes passions était exaltant.
Pour l’anecdote, dès Street Craft achevé, je me suis ruée sur des tutos pour apprendre à tricoter et rentrer dans le clan fermé des tricoteuses de rue, moi aussi. C’est chose faite, et j’ai même sévi dans les rues de Lyon quelques temps, avant de fomenter d’autres tricots de rue pour agrémenter la ville où j’habite depuis quelques mois.