On aime travailler avec... #14 : Marion Charlet

Petite conversation avec Marion, l'une de nos fidèles correctrices. 

 

Peux-tu nous résumer ton parcours professionnel et ce qui t'a conduite à la correction ?

Après des études d’histoire de l’art puis d’archéologie à la fac d’Aix-en-Provence, j’ai été archéologue médiéviste pendant plusieurs années. Ce métier demande des qualités finalement assez proches du métier de correcteur : savoir écrire (un peu), être attentif aux détails, être minutieux, organisé et concentré. Ainsi, par mes publications scientifiques ou didactiques sur le patrimoine et l’archéologie, le monde éditorial m’était déjà proche. Il faut aussi dire que les logiciels d’Adobe, surtout Indesign, sont communs à ces deux métiers : cela a été un atout pour moi.

Bref, passé un temps dans l’archéo, je change de parcours : sachant pouvoir compter sur un réseau professionnel développé et partant du principe du « on corrige mieux ce qu’on comprend », je me renseigne afin de me former sérieusement au métier de la correction et de la relecture, pour aider à la publication dans l’archéo. Comme je connaissais déjà les éditions Pyramyd, je tombe alors sur ce blog qui présente ses correctrices : banco ! C’est ainsi que je prends connaissance du CEC et des formations proposées.

 

Comment définirais-tu ton métier ? 

Je prends ce métier comme une participation à une activité créatrice, finalement proche de l’artisanat. Si l’auteur et le graphiste sont engagés dans une démarche artistique, le correcteur me semble être l’artisan qui va poncer les aspérités. Avoir le goût des belles choses (en l’occurence des beaux livres) est donc essentiel. La recherche de la perfection (est-elle de ce monde ?) est au centre de ce processus de création.

 

Qu'est-ce que tu préfères dans l'activité de correctrice ? 

Le partage d’une expérience de création est important : il faut instaurer un partenariat, une confiance, entre le correcteur et l’auteur, entre le correcteur et l’éditeur. Cela se mérite et chaque ouvrage demande donc toute notre attention et le plus grand soin. La relation professionnelle harmonieuse est très importante pour moi : ce métier me permet de choisir les personnes ou les maisons d’édition qui me plaisent afin de travailler avec elles. Les missions s’enchaînent, créant une dynamique de projet. C’est un rythme soutenu. Le correcteur arrivant souvent en fin de parcours du livre, le résultat ne se fait pas attendre, ce qui est très valorisant.

 

Y a-t-il une spécificité à corriger des ouvrages Pyramyd ? 

J’aime depuis longtemps les livres, leur contenu mais aussi l’objet. Pyramyd répond à cette double attente : des contenus artistiques ou techniques (le second critère n’excluant jamais le premier) répondant en tout point à mes goûts. Il apparait évident, à la lecture attentive induite par le travail de correction, que Pyramyd respecte le travail de l’auteur. De toute évidence, c’est un travail d’équipe sur toute la chaine opératoire et cela me plait.

 

Quel est ton favori au catalogue des éditions Pyramyd ? 

Vous m’autorisez trois titres ? Mise en page(s), etc. de Damien et Claire Gautier est la valeur sûre que je consulte régulièrement lorsque par ailleurs je crée des mises en page pour d’autres clients. Couleurs et motifs dans l’art textile est tout simplement sublime et va rester une grande source d’inspiration, c’est sûr. Quant à L’art des motifs : un guide pour les designers, les architectes et les graphistes de Paul Jackson, il sera ma prochaine acquisition.