On aime travailler avec... #16 : Marie-Christine Raguin

Cela fait plusieurs années que Marie-Christine corrige certains de nos ouvrages. Il était temps de vous la présenter ! 

 

Peux-tu nous résumer ton parcours professionnel et ce qui t’a conduite à la correction ?

J’ai très tôt souhaité travailler pour l’édition et, après des études littéraires dans les années 1980, je me suis spécialisée en « métiers du livre ». Ma vocation a été confortée par des rencontres avec des éditeurs tels qu’Hubert Nyssen, Daniel Zimmermann, André Versailles. Je suis venue à la correction ensuite, dans les postes que j’ai occupés. Puis j’ai quitté les emplois salariés pour lancer mon activité indépendante en 1996. Voilà donc plus de vingt ans que j’exerce à mon compte, situation qui m’offre le privilège de choisir mes clients et les domaines qui m’intéressent, pour travailler dans un climat de confiance.

 

Comment définirais-tu ton métier ? 

Tous les correcteurs vous le diront, il ne suffit pas d’être bon en orthographe pour exercer ce métier. Il faut aussi maîtriser la typographie et avoir un œil aiguisé. La correction est affaire de connaissances, d’aptitudes, mais surtout de doutes. Ne jamais s’appuyer sur des certitudes, toujours vérifier : les dates, l’orthographe des noms, les informations... Être attentif à la cohérence, à l’expression, à la ponctuation, au sens, au rythme, à la structure d’un texte, tout en restant vigilant pour traquer les coquilles et fautes d’orthographe. C’est un processus complexe qui se met en branle dès que j’aborde un texte, l’esprit en alerte pendant que l’œil examine les signes.

 

Qu’est-ce que tu préfères dans l’activité de correctrice ? 

J’aime la langue. C’est pour moi un grand plaisir que de voyager quotidiennement au milieu des mots. Trouver le terme juste, l’expression qui se fond parfaitement dans le style du texte, la phrase, même complexe, qui reste claire et mène le lecteur droit au but, le sens. Employer la typographie adéquate, ne laisser flotter aucune ambiguïté.

Les découvertes : apprendre toujours de nouvelles choses dans des domaines variés et aussi sur la langue, les expressions, des finesses orthotypographiques.

La variété : passer d’un livre d’art africain à un roman japonais, d’un essai à un album jeunesse. Découvrir des univers différents.

Et surtout, le plaisir de lire, le privilège de passer mes journées à lire des textes souvent passionnants.

 

Y a-t-il une spécificité à corriger des ouvrages Pyramyd ? 

Les livres sur lesquels j’ai travaillé chez Pyramyd m’ont demandé énormément de recherches. J’aime l’attention portée par les éditrices à la qualité des ouvrages, du point de vue de la création graphique, de la réalisation, comme du texte. Je sais que mon travail s’inscrit dans une chaîne où chacun donne le meilleur de lui-même.

 

Quel est ton favori au catalogue des éditions Pyramyd ? 

Je suis venue aux éditions Pyramyd attirée par les livres de typographie, de street art, de graphisme. Puis j’ai découvert les productions dans d’autres domaines, en particulier les livres de photographie. J’aime bien la série « Le livre qu’il vous faut pour réussir… » Mais aussi tous les livres de photos. Je suis sensible à la portée émotionnelle des photos. L’un de mes grands bonheurs dans ce métier est de travailler sur les ouvrages pour la jeunesse, en particulier ceux qui font découvrir l’art et les artistes aux enfants. J’ai beaucoup aimé travailler sur JR et Erró.

 

Illustration : Le bureau avec vue de Marie-Christine