Qui sommes-nous ? #02 ça, c'est Christelle !
Éditrice chez Pyramyd depuis 2009, Christelle Doyelle nous parle de son parcours et de son travail au sein des éditions.
 
Pourquoi as-tu choisi de travailler dans les livres ?
C'est sans doute un peu "cliché", mais dès toute petite j'ai été terriblement attirée par les livres. Les histoires que mes parents me lisaient le soir, les premiers romans que j'ai lus toute seule et pour lesquels j'ai versé toutes les larmes de mon (petit) corps, les nouvelles que j'écrivais à 7 ans, les faux journaux que je réalisais (à la main !) en plusieurs exemplaires... La lecture, l'écriture, le papier étaient vraiment des vecteurs de fascination et d'épanouissement.
 
Au début, je me suis donc dit que j'allais devenir bibliothécaire. C'était le seul métier que j'associais spontanément aux livres, et j'aimais tant y jouer, avec des petits papiers glissés dans tous mes ouvrages d'enfance.
 
Mais un jour, une très chère cousine, un peu plus âgée que moi, m'a dit qu'elle allait s'orienter dans l'édition. La première chose que j'ai retenue, c'est que les éditeurs "écrivaient le petit texte derrière les livres". J'avais 13 ans, ma voie était trouvée et je n'en ai plus dévié d'un centimètre !
 
Comment définis-tu ton travail ?
Être éditrice, c'est accompagner chaque livre, de la naissance du projet à sa vie d'objet physique. Ce n'est pas se substituer à l'auteur, mais l'aider à sortir le meilleur de lui-même. Ce n'est pas diriger le travail des créatifs, mais discuter avec eux de ce que le livre va dire aux gens. C'est un rôle de pivot, d'organisation (ma passion !), de diplomatie parfois, d'équilibriste souvent et de passion toujours !
 
Concrètement, c'est relire les livres autant de fois que nécessaire, gérer des plannings, négocier des droits iconographiques, se réunir avec l'ensemble des intervenants, construire des sommaires, défendre les ouvrages auprès des commerciaux, et tant de choses encore !
 
Quel est ton premier souvenir chez Pyramyd ?
D'abord mon premier entretien, suivi d'un deuxième puis d'un déjeuner avec Céline, pour voir si le courant passait (chez Pyramyd, le déjeuner, c'est sacré !).
 
Puis mon premier jour, il y a plus de 7 ans. Je revenais la veille au soir du Brésil et de son carnaval, je me suis retrouvée face au serveur des éditions, à ses dossiers et à tout ce qu'il fallait découvrir et... je me suis jetée à l'eau !
 
Enfin, le premier projet, un ouvrage sur les 15 ans d'Eurostar. Beaucoup d'intervenants, beaucoup de réunions, beaucoup de contenus et beaucoup de solutions à trouver... Un bouquin période d'essai en fait !
 
Chez Pyramyd, c'est comment ?
C'est très studieux, mais très rieur aussi. Une journée sans un éclat de rire (et sans mon goûter), ça serait vraiment une journée ratée !
 
C'est également un environnement très stimulant. Avec Céline, on joue au ping-pong d'idées toute la journée, et on a un entourage (auteur(e)s, traductrices, correctrices, graphistes...) extrêmement riche, créatif et passionné.
 
Et puis, la polyvalence est le maître-mot. Aucune journée ne ressemble à une autre et on ne voit vraiment pas les heures passer.
 
Et pour finir : ton livre chouchou au catalogue ?
Allez, je m'en autorise 3 !
Pommecul, parce que c'est notre première BD et que grâce à Pierre, l'auteur, et à Philippe, le graphiste, on a rarement autant ri sur un projet :)
 
Culture graphique : une perspective, parce que Stéphane Darricau a réussi le coup de maître de livrer l'essentiel de plus de 500 ans d'histoire visuelle en un ouvrage remarquablement documenté.
 
La collection des "ça, c'est", car ils restent pour moi une manière inédite et récréative d'entrer dans l'histoire de l'art.