Rencontre avec Joran Briand

Tous les deux ans, Joran Briand part à la rencontre de créatifs ou d’entrepreneurs passionnés d’océan et de surf. Après chaque voyage est publié un livre, à mi-chemin entre mood et road book, celui-ci a pour vocation le partage de cette expérience avec le plus grand nombre. À l'occasion de la sortie du West is the best 3, nous lui avons posé quelques questions.

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Bonjour Joran. Peux-tu s’il-te-plaît te présenter et nous raconter ton parcours ? 

Je suis designer, j’ai grandi en Bretagne Sud, au bord de l’eau. Après mes études aux Arts décoratifs et quelques expériences dans une agence New-Yorkaise et parisienne, j’ai co-fondé à Paris, avec Arnaud Berthereau, une agence de design pluridisciplinaire. Nous travaillons dans le domaine de l’objet, de l’espace et du graphisme. Notre approche, que l’on peut qualifier de « frugale », a pour ambition d’atteindre le parfait équilibre entre la forme et l’usage. Nous aimons faire « le maximum avec le minimum », expérimenter avec les matières et les savoir-faire.

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En parallèle de notre travail d’agence, nous réalisons un roadbook « West is the best ». C’est la respiration du studio. La culture du voyage et du partage nous anime. Convaincus de la nécessité de dépasser les frontières physiques et disciplinaires, tous les deux ans, nous partons à la rencontre d'individus et d'initiatives qui nous inspirent.

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Le troisième numéro de West is the best vient d’être publié aux éditions Pyramyd. Il se consacre au Mexique (après le numéro 1 Californie et le numéro 2 France, tous deux auto-édités), que peux-tu nous dire à son propos ?

Le surf nous apporte tellement de plaisir, que nous sommes obligés de concilier avec lui. La dualité entre la mer et la ville génère alors des parcours de vie originaux et créatifs. Ce sont ces styles de vie inspirants que l’on met en avant dans les numéros West is the best.

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S’il est un pays où le surf est une conquête, c’est bien le Mexique. Pourtant, sous ses apparences rugueuses, la côte pacifique réserve de généreuses surprises à qui sait les saisir. C’est le cas des femmes et des hommes, tous créatifs, à qui ce numéro donne la parole. 

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Qu’ils soient designers, architectes ou stylistes, ils livrent des témoignages comme autant de sources d’inspiration. De Puerto Escondido à Costa Careyes en passant par Zihuatanejo, ils ont su entreprendre autrement pour réussir à élaborer des styles de vie sur mesure, dans lesquels travail et plaisir ne font qu’un. Leur vie gravite autour de la mer, dans un juste équilibre entre hédonisme et spiritualité, au sein de tiers lieux hybrides, à leur image, d’écosystèmes qui permettent de rêver ensemble.

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Pour ce troisième numéro nous avons également invités de jeunes auteurs francophones pour apporter d’autres regards sur cette culture mexicaine et le pacifique.

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Les personnes que tu rencontres tout au long de l’ouvrage racontent comment elles ont réussi à trouver l’équilibre au quotidien entre leur passion pour le surf et leur activité professionnelle, comment est-ce que toi tu le trouves ? 

Je le trouve en partie à travers mes rencontres iodées via West is the best et en partageant ma vie entre Paris et la Bretagne. Nous avons délocalisé une partie du studio dans le Morbihan. Nous souhaitons avec cet atelier annexe, travailler avec les savoir-faire locaux et les valoriser.

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Quels sont tes projets pour la suite ?

West is the best fonctionne comme un cadavre exquis, je ne connais pas la suite, cela va dépendre des rencontres, des prochaines envies et de l’évolution de l’agence. Nous aimons bien laisser décanter avant de se lancer dans une nouvelle destination.

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Photographies © Joran Briand