Cécile Barré est représentante chez Interforum-Volumen. Elle défend (entre autres !) les ouvrages de Pyramyd dans de nombreuses librairies. Rencontre avec une amoureuse des livres !
Peux-tu en quelques mots te présenter et expliquer ton parcours professionnel ?
Aujourd’hui représentante en librairie, j’ai été libraire une dizaine d’années à la Fnac en sciences humaines et en littérature, après mes études de lettres. Cela fait dix ans maintenant que je promeus auprès des libraires les parutions de plusieurs maisons d’éditions dont les éditions Pyramyd.
En quoi les livres font-ils partie de ton quotidien ?
Les livres sont partout, dans ma voiture, dans le train quand je viens travailler à Paris, sur mon bureau et à la tête de mon lit…Les lectures nécessaires à l’exercice du métier ne cohabitent pas toujours avec la lecture plaisir pour laquelle je manque de temps. Nous avons en permanence trois ou quatre ouvrages en cours et comme la lecture appelle la lecture, c’est un puits sans fonds !
Quel est ton premier souvenir de livre ?
Une édition illustrée et en couleur des Fables de la Fontaine, à qui je dois l’amour des mots et de la langue. Mais je garde surtout un souvenir intact de ma lecture de Jonathan Livingston, un des premiers textes sur la liberté, la recherche de sens, la révolte que j’ai donc lu et relu comme on le fait parfois enfant. Le pouvoir des livres…même les plus simples parfois.
Quels sont les trois livres dont tu ne te séparerais pour rien au monde ?
Soyons clairs, si je garde trois livres, ce seront trois bons gros volumes : mon édition de la Recherche en Quarto à laquelle je reviens souvent pour tenter une entreprise quasi impossible de relecture. Je n’ai jamais le temps !
J’aimerais bien garder également un recueil de poésie du XXe et puis, pourquoi pas, une édition complète des romans et nouvelles de Joyce Carol Oates, car comme elle écrit des milliers de pages par an, j’en ai pour un moment !
Quelle est la première chose que tu fais quand tu prends un livre en main ?
Le premier réflexe c’est d’observer le papier et la maquette, les caractères et la disposition du texte, c’est-à-dire l’objet livre qui sera en partie déclencheur de la lecture, ou pas.
Livres papier / livres numériques : complémentaires ou contradictoires ?
Au mieux, complémentaires, mais ça reste à prouver. Le numérique dans l’association de contenus audios, écrits et vidéos pourquoi pas. Des formes nouvelles sont encore à créer. Mais je reste très attachée à la forme du livre et à la chaîne nécessaire à son existence, depuis le cerveau de son auteur, en passant par l’éditeur, le maquettiste, le libraire etc jusqu’au lecteur final. Je ne suis donc pas fan des liseuses et autres tablettes. La dématérialisation c’est bien, mais un peu vide, non ?