Rencontre avec Charlotte Vannier

À l'occasion de la récente sortie de Céramique, nous avons posé quelques questions à l'une de ses co-autrices, Charlotte Vannier.

Bonjour Charlotte. Peux-tu s’il-te-plaît te présenter et nous raconter ton parcours ?

Après le bac, je suis rentrée à l’Esag (Atelier Met de Penninghen) pour suivre des cours d’art graphique. J’ai travaillé en free-lance pendant des années en tant que graphiste, mais également en tant que créatrice d’objets et styliste photo. De fil en aiguille, je me suis mise à écrire de plus en plus pour l’édition, mais également pour la presse. Aujourd’hui c’est devenu, avec le stylisme photo culinaire, mon activité principale.

En parallèle, j’ai monté avec trois autres collaborateurs une revue photo (La revue qui change, mais pas que de nom : @revuejohnny sur Instagram) et je viens de monter une maison d’édition dédiée à la photo dont les premiers titres sortiront en 2020, en coédition avec les éditions Pyramyd.

En 2017, nous t’avions posé quelques questions à propos de ton livre Ceci n’est pas un pull, en 2018 sortait De fil en aiguille. Fin 2019, tu as publié, en collaboration avec Véronique Pettit Laforet, Céramique. Est-ce que tu peux nous en dire plus à propos de ce dernier ouvrage ?

Ce livre présente la céramique dans l’art contemporain à travers des artistes aux parcours multiples et aux origines diverses. L’idée, comme pour mes précédents livres, était de « désacraliser » l’art contemporain pour les néophytes et de mettre en évidence la diversité qu’offre ce matériau. Je souhaitais également montrer pourquoi et de quelle façon les artistes, chacun à leur manière, utilisent la céramique.

Qu’est ce qui t’a motivée à écrire un livre sur ce sujet ?

Lorsque les éditions Pyramyd m’ont proposé d’écrire un livre sur la céramique dans l’art contemporain, j’ai été un peu hésitante. Pas tant que le sujet ne m’intéresse pas, bien au contraire, mais principalement parce que la céramique est un médium que je ne connais pas aussi bien que ceux des arts du fil. C’est ma collaboration avec Véronique Pettit Laforet qui m’a finalement décidée.

Combien de temps avez-vous mis pour créer ce livre ?

Nous avons passé à peu près un an à le réaliser à quatre mains. Pas à plein temps bien sûr, mais la recherche des artistes prend beaucoup de temps, tout comme les interviews et la rédaction des textes.

Comment avez-vous découvert tous ces artistes ?

C’est Véronique qui a fait le premier « élagage ». Nous avons ensuite travaillé à deux pour affiner nos choix et être certaines que la plupart des aspects de la céramique dans l’art contemporain seraient représentés, ainsi que sa présence sur tous les continents.

Est-ce que tu pratiques toi aussi la céramique ?

Non pas du tout. J’ai mis les mains dans la terre pendant toute mon enfance grâce à mon grand-père sculpteur et céramiste. Mais sans doute l’ai-je mis sur un piédestal et je n’ai jamais retouché d’argile depuis, de peur de faire beaucoup moins bien. Mais c’est une technique qui me fascine par la multitude de possibilités qu’elle offre, mais aussi par la part d’aléatoire qu’elle impose, obligeant le céramiste à la dompter ou à se faire dompter lui-même par elle.

Retrouvez Charlotte Vannier sur Instagram.